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05. Feb 2024

Les chaudières anciennes non optimisée peuvent rejeter des quantités importantes de poussières fines. Grâce aux filtres et à une exploitation correcte, les installations modernes n’en émettent que des quantités très faibles. Image : Energie-bois

Représentation en pourcentage du développement de la consommation de bois-énergie, de la production d’énergie finale et des émissions de poussières fines des chaudières à bois en Suisse entre 1990 et 2020 (1990 = 100%). Image : Energie-bois Suisse

Energie-bois Suisse : Moins d’émissions grâce aux chaudières modernes bien maniées

(Energie-bois Suisse) Tous les hivers, les chauffages à bois font parler d’eux pour les poussières fines émises. Ces émissions existent, mais en quantité nettement moindre que ce que les gens sont nombreux à assumer et à alléguer. Exploitées correctement, les chaudières à bois évoluées répondent aux prescriptions de l’ordonnance sur la protection de l’air OPair. C’est un fait incontestable. Le bois-énergie offre par ailleurs d’importants avantages. Nous ferions donc bien de tirer parti durablement de cette source d’énergie indigène, renouvelable et au bilan climatique neutre.

La charge de pollution par les poussières fines rejetées par les chauffages à bois fait parler d’elle aussi en début de cette année. Certains auteurs condamnent généralement l’utilisation du bois-énergie. Ils déforment ainsi l’image et tordent la vérité jusqu’à la limite du possible.

Une absurdité
Les extrémistes exigent même d’interdire les chauffages à bois à cause des poussières fines: une absurdité. Un examen nuancé de la situation actuelle dévoile une image toute autre. Ce qui est vrai, c’est que les chaudières anciennes qui fonctionnent de manière non optimisée peuvent effectivement rejeter des quantités importantes de poussières fines. En revanche, grâce aux filtres et à une exploitation correcte, les installations modernes et évoluées n’en émettent que des quantités très faibles. Elles satisfont aux valeurs seuil sans cesse plus rigoureuses définies dans l’ordonnance sur la protection de l’air OPair. Ainsi, une prohibition globale de toutes les chaudières à bois équivaudrait à une interdiction totale des automobiles se basant uniquement sur le fait que quelques voitures anciennes sont de fortes pollueuses. Personne ne serait capable ni disposé à imposer cet interdit.

Fait no 1: les chaudières à bois modernes exploitées correctement sont peu polluantes
Les possibilités de réduire encore davantage l’émission de poussières se présentent à deux niveaux. Sur le plan technique, il s’agit de la catégorie des installations anciennes à alimentation manuelle, dont les cheminées ouvertes forment le groupe le plus critique. Elles présentent un rendement énergétique très faible et un grand potentiel polluant qui impacte négativement le bilan des chauffages au bois. Energie-bois Suisse exige donc la mise en œuvre des prescriptions de l’OPair actuelles en vigueur, impliquant que les cheminées ouvertes soient désaffectées ou remplacées en temps utile. Il en va de même pour un grand nombre d’installations très anciennes, donc dépassées, qui continuent d’être exploitées avec empressement dès que les prix du pétrole, du gaz et de l’électricité augmentent.

Le comportement
Le deuxième potentiel d’amélioration réside dans le comportement des personnes qui alimentent les installations à la main. Le volume de polluants émis dépend fortement de l’exploitation de la chaudière. «Les installations de chauffage au bois sont aussi propres que leur exploitation» est un constat fondamentalement juste. L’observation de quelques règles simples permet de faire la différence entre un gros pollueur et un producteur d’énergie de chauffage propre. Parmi ces démarches figurent l’allumage correct, le réglage des clapets d’aération conforme aux précisions du fabricant et l’utilisation exclusive de bois sec laissé à l’état naturel.

Fait no 2: multiplication par deux de l’énergie produite et réduction de 70% des poussières fines depuis 1990!
D’après la statistique suisse de l’énergie du bois établie par l’Office fédéral de l’énergie OFEN, le volume de bois-énergie a presque doublé depuis 1990, passant de 3 à 5.57 millions de mètres cube (m3). L’énergie finale produite est passée de 8.2 à 15.21 millions de mégawattheures (MWh) pendant la même période. En parallèle, la technologie des chaudières à bois a connu un développement tel qu’il a permis une réduction du volume de poussières fines annuel d’environ 6700 à moins de 2000 tonnes.

Année

Volume de bois utilisé en mio. de m3

Energie produite en mio. de MWh

Poussières fines en tonnes

1990

3.01

  8.20

6700

2000

3.01

  8.41

5200

2010

4,09

11.37

3800

2020

5.23

14.36

2000

2022

5.57

15.21

Données non disponibles

Le graphique en haut à droit qui illustre cette évolution réjouissante.

Fait no 3: le soutien facilite la réduction des émissions
Au cours de la dernière trentaine d’années, l’exploitation du bois-énergie a été soutenue par la Confédération et les cantons. Cet encouragement a contribué au développement positif de manière significative. Le bois-énergie a toujours été climatiquement neutre, renouvelable et indigène. Ces atouts sont incontestables. Aujourd’hui, il nous offre une source d’énergie propre qui, utilisée à bon escient, apporte une contribution importante à la transition énergétique.

Texte et photo : Christoph Rutschmann sur mandat d‘Energie-bois Suisse


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